La matraque du milieu

2020, 57,5 x 3,5 cm, sculpture sur bois. (crédit photo Carlos Bernal)

Ayant le même statut que les chaussures du milieu et fonctionnant ensemble, cette matraque en bois de pin brut est une arme de guerre pour ce défendre. De même forme qu’une matraque de policier, elle reprend les codes de la protection civile pour un usage de défense dans un milieu naturel. Cependant quel est l’intérêt d’une matraque ou d’un gourdin dans la forêt si ce n’est l’autodéfense ?
Par son existence donc, cette sculpture affirme que dans chaque milieu de vie il faut une protection, une extension puissante.

Outils pour fermer les yeux des vivants

2017, 120x 3 cm, sculpture sur bois.

Sculpture-outil avec deux doigts sculptés, c’est une extension de bras qui reprend le geste de fermer les yeux après le décès. Cette extension est à utiliser afin de fermer les yeux aux vivants . Cet outil est assimilé à un geste rituel ou cérémoniel qui par son absurdité questionne sur nos rapports au corps.

Bokken

2016, 110 x 5 cm, sculpture sur bois.

Sabre en bois japonais taillé au couteau dans un bois flotté, le bokken est un outil d’entraînement en art martial, il fait parti de la série des armes en bois tournant autour de la mythologie du guerrier de la nature qui possède des armes végétales.

L’heure de la mort

2016, 65 x 35 cm, bois flotté, cadran de montre, socle en bois.

Sorte de readymade primitif, cette sculpture avec un bois brut seulement poli représente une mitrailleuse type Uzi avec un viseur. Ce viseur au lieu de permettre de viser la cible nous donne une heure fixe, cette heure est visible par celui qui est visé par le fusil. Questionnant nos rapport aux armes et au temps qui passe, cet objet est considéré comme une relique d’un temps encore bien présent.

Objet de bureau anti-stress

2016, 12 x 11 cm, sculpture sur bois, huile d’abricot, socle en bois.

Réflexion sur la forme pure et engagé comme pour un objet de design en bois. Cette sculpture est faite pour être posé sur un bureau. Par ses courbes délicates rappelant un fessier, elle amène au geste de la caresse et de la détente pour les bureaucrates et les technocrates ayant besoin de se reconnecter avec la nature et le corps dans des moments de pression au travail.

Suppositoire Présidentiel

2016, 42 x 8 x 20 cm, sculpture sur bois, socle en bois brut.

Cette œuvre ouvre le débat sur nos rapport aux armes et notamment aux missiles nucléaires.
Artefact d’un missile, suppositoire, cette pièce est une mise en concept de la fonction présidentielle qui repose sur la peur et la puissance de ceux qui possèdent une flotte nucléaire, véritable outil de dissuasion dans les guerres modernes.

Outil pour battre le sol

2016, 130 x 12 cm, sculpture sur bois.

Sculpture longue et dense possédant une poignée comme un véritable outil, elle peut servir à battre le sol et la terre mais soulève une question : dans quel but ? Nos corps habitués à déléguer de plus en plus à la machine, la perte de l’outil est réel dans le monde numérique. Cette pièce représentant un outil mais dont l’usage est trouble et questionne sur l’appartenance à une identité culturelle et sur l’utilisation de l’objet.