Série de sculptures sur bois représentant des organes en bois massif. Une attention particulière est donné à la forme du cerveau pour sa complexité et aussi sa symbolique. L’idée de travailler sur des organes cérébraux en bois est la continuité de mon travail sur la matière mais aussi sur des extensions corporelles en bois. Le cerveau, par son aspect organique peut être considéré comme un livre de mémoire et ses similitudes avec des matières naturelles comme le bois ou encore la pierre, qui, gardant en elle les vibrations et variations du sol et du temps m’intéresse particulièrement. Le cerveau de bois comme matière sculpturale et sérielle amène mon travail à ce questionner sur la mémoire des gestes et de la trace du souvenir.

Cerveau protégé

2020, 43 x 16, 5 cm, sculpture sur bois peinte et gravée. (crédits photo Carlos Bernal Barrera)

Organe recouvert d’une masse noire, formant une protection mais aussi un camouflage afin de troubler l’origine et l’essence du bois. Deux canaux externes semblent sortir de cette masse centrale, nerfs ou excroissance, c’est un ensemble de protection de la mémoire.

Les télécommunications

2020, 38 x 22 cm, Sculpture sur bois gravée, socle en bois brut. (crédits photo Carlos Bernal Barrera)

Réflexion sur la communication à partir de la mise en réseau de deux cerveaux par un nerf. Recouvert d’une texture brûlée, les télécommunications questionnent le réseau et la transmission de l’information avec une forme brute, deux organes reliés n’en formant qu’un. Sous-catégorie de cerveau double ou de cerveaux en réseaux, ce type de sculpture engage la réflexion sur la coopération des organes, l’extension d’un organe par l’autre pour former un organisme nouveau, un ensemble augmenté qui soumet les potentialités.

Cerveau 01

2020, 29 x 20,5 x 13 cm, sculpture sur bois, gravure au feu, socle en bois sculpté, peinture. (crédits photo Carlos Bernal Barrera)

Brûlé par le fer rouge, organe, ce morceau de bois travaillé à la main permet diverses interprétations.
Il est le premier cerveau de la série sculpturale des organes en bois qui s’intéresse aux connexions nerveuses.

Matière interne

2020, 33 x 17 cm, sculpture sur bois gravé. (crédits photo Carlos Bernal Barrera)

Tronc creusé de l’intérieur, fenêtre sur une surface brûlé, Matière interne est immobile mais comme la matière grise ou noire. Quelque chose qui se dégage de l’intérieur du bois, une ouverture causée par la main de l’homme qui ne devrais pas être là, quelque chose que l’on ne devrait pas voir. Cette matière est ici dévoilé comme une archive du geste de creuser, est une trace du geste dans une matière vivante, figé comme un verre fendu qui continu de se fendre avec le temps.